Frais de port et d'assurance à notre charge 12 bureaux de change à Paris, livraisons dans toute la France

Haïti - 10 Gourdes - Séminole - 1971

Pièces de collection en argent
Haïti - 10 Gourdes - Séminole - 1971 avers

Prix de vente : 120 €

Année : 1971

Poids : 46.57 g

Diamètre : 40 mm

Pureté / titre : 999.00 ‰

Qualité : Flan bruni

Quantité frappée : 3535

Valeur faciale : 10 Gourdes

Pays d'émission : Haïti

120 € Ajouter au panier
+

Haïti - 10 Gourdes - Séminole - 1971 revers

Haïti, Deuxième République (1957-1986), 10 gourdes "Séminole", 1971. Monnaie commémorative haïtienne qui fait partie d’une série dédiée aux nations autochtones d’Amérique du Nord.

Av. Buste du chef Séminole Osceola portant une coiffe traditionnelle ornée de trois grandes plumes. Rv. Armoiries nationales d’Haïti. Tranche striée. Légères traces de manipulation. KM.79. Flan bruni.


Osceola
(1804? - 1838) était un chef et un guerrier séminole. Bien qu’il ne soit pas né chef, il devient une figure de résistance charismatique contre la déportation. Il est né d'une mère creek et d’un père probablement européen, il rejoint les Séminoles en Floride et devient célèbre pour être un opposant farouche à la signature du traités Payne’s Landing (1832) et pour avoir mené des attaques contre les forces américaines.

En 1837, Osceola est capturé traîtreusement sous un drapeau de trêve par les Américains. Il meurt en captivité à Fort Moultrie en Caroline du Sud, ce qui en fait de lui un symbole de résistance.

Les Séminoles sont un peuple autochtone originaire de la Floride. Leur nom vient d’un mot espagnol "cimarrón", signifiant «sauvage» ou «fuyant», souvent utilisé pour désigner des groupes en rupture avec l'autorité coloniale.

Les Séminoles sont issus de diverses tribus comme les Creeks, qui ont fui la Géorgie et l'Alabama à cause des pressions coloniales. Ils ont accueilli dans leurs rangs des esclaves africains en fuite, formant une société unique mêlant cultures indigènes et africaines. Ces Afro-Séminoles ont joué un rôle important dans leur communauté.

Les trois guerres séminoles (1817–1818, 1835–1842, et 1855–1858) sont parmi les plus longues et coûteuses pour les États-Unis contre des peuples autochtones.

- 1ère guerre séminole (1817–1818) : provoquée par les incursions américaines en territoire séminole pour capturer des esclaves fugitifs. Le général Andrew Jackson a envahi la Floride, qui appartenait alors à l’Espagne.

- 2ème guerre séminole (1835–1842) : c’est la plus célèbre et la plus sanglante. Elle débute lorsque les États-Unis veulent forcer les Séminoles à quitter la Floride pour les territoires de l'Ouest (dans le cadre du Indian Removal Act de 1830).

- 3ème guerre séminole (1855–1858) : après la fin de la 2ème guerre séminole, la majorité des Séminoles avaient été déportés de force vers l’Oklahoma. Mais quelques centaines d’irréductibles (parmi eux des femmes, des enfants et quelques chefs) étaient restés cachés dans les marais impénétrables des Everglades en Floride.

La troisième guerre séminole est le dernier conflit opposant les Séminoles aux États-Unis. Elle commence lorsque des soldats américains détruisent des villages séminoles dans les Everglades, poussant le chef Billy Bowlegs à riposter.

Le conflit prend la forme de raids et escarmouches, sans grandes batailles, et oppose une poignée de Séminoles à l’armée américaine. Malgré les efforts, les États-Unis ne parviennent pas à vaincre militairement les résistants.

La guerre se termine en 1858, lorsque Billy Bowlegs accepte de partir avec son groupe pour l’Oklahoma (environ 160 Séminoles) en échange d’une compensation financière. Toutefois, un petit groupe de Séminoles (moins de 200 personnes), dirigé par des chefs comme Abeika ou Sam Jones, reste en Floride et refusant toujours toute reddition.

Les États-Unis ne remportent jamais de victoire militaire totale sur les Séminoles. Certains n'ont jamais été conquis ni déplacés. Le peuple séminole vit encore aujourd’hui en Floride, conservant cette mémoire de résistance.

Aujourd’hui, les Séminoles sont répartis en plusieurs groupes distincts, chacun ayant son propre statut, territoire et identité culturelle :

- La tribu séminole de Floride : Les Séminoles de Floride, qui n’ont jamais signé de traité de paix avec les États-Unis (techniquement, ils ne se sont jamais rendus). Reconnu par le gouvernement fédéral depuis 1957, ce groupe vit en Floride sur plusieurs réserves. Il parle l’anglais, le creek et le mikasuki. Très actif économiquement (notamment avec les casinos Hard Rock), il est aussi engagé dans la préservation de la culture et des traditions.

- La nation séminole de l’Oklahoma : Ce groupe est issu des Séminoles déportés de force durant les guerres. Il est reconnu par le gouvernement fédéral et installé en Oklahoma. Il est structuré en 14 «bandes» ou sous-groupes, dont certains incluent des Afro-Séminoles. La langue principale est le creek.

- La tribu miccosukee d’Indiens de Floride : Séparée officiellement des autres Séminoles dans les années 1950, la tribu miccosukee a été reconnue en 1962. Elle vit à l’ouest de Miami et parle surtout le mikasuki. Elle privilégie l’autonomie et la préservation linguistique et environnementale, notamment dans les Everglades.

- Les Afro-Séminoles : Descendants d’esclaves africains qui ont vécu avec les Séminoles, ils ne sont pas reconnus comme tribu indépendante. On les retrouve en Oklahoma, au Texas, et même au Mexique. Malgré leur rôle important dans l’histoire séminole, ils luttent encore pour une reconnaissance officielle.

Il existe aussi des groupes auto-proclamés ou des descendants dispersés aux États-Unis ou au Mexique. Leur statut est souvent flou, et ils ne bénéficient pas des mêmes droits ou reconnaissances que les groupes officiels.

L'identité Séminole moderne reste diversifiée, complexe et profondément liée à l’histoire de résistance, d’adaptation et de survie culturelle.

120 € Ajouter au panier
+